Mon ChallengeAZ 2018 en 100 mots : Z comme Zezare

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Concluons ce challenge en beauté avec l’une des variations nominatives les plus drôles que j’ai trouvées dans les registres du village de Ferrisburgh. C’est à Salt Lake City, penchée sur un écran de lecteur de microfilm, qu’un nom de famille se terminant par « ville » a attiré mon attention. Mais que vois-je? N’est-ce pas le mariage de Sophie Tourville que je cherche depuis de nombreuses années? Eh! oui, Sophie Tourville est devenue Sophia Curville et son mari, Joseph Giguère, porte le nom de Joseph Zezare! Comme quoi, les index sont parfois peu utiles et qu’il vaut mieux tout lire!


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Mon ChallengeAZ 2018 en 100 mots : Y comme Yattaw

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Je suis tellement reconnaissante envers le prêtre de la paroisse de Saint-Denis-sur-Richelieu! S’il n’avait réhabilité, en 1799, le mariage de Joseph Guertin [Yattaw au Vermont] et de Marie-Françoise Chartier célébré à Vergennes le 26 décembre 1798, jamais je n’aurais pu confirmer l’identité de leurs parents, Pierre Guertin et Marie-Angélique Allaire, et Peter et Polly Chartier. Leurs trois premiers enfants furent baptisés au Québec; après 1806, les suivants naîtront au Vermont. Les Yattaw sont l’une des plus anciennes familles canadiennes-françaises de Vergennes. Le nom de Joseph figure sur la liste des électeurs de Vergennes pour 1815.


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Mon ChallengeAZ 2018 en 100 mots : X comme nom de jeune fille

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J’ai une petite pensée pour toutes ces femmes canadiennes-françaises de Vergennes, identifiées uniquement sous le nom de leur mari. Je réalise à quel point, au Québec, nous sommes chanceux d’avoir accès aux registres catholiques qui fourmillent d’informations. En comparaison, mes nombreuses investigations menées aux États-Unis se sont révélées tellement frustrantes lorsque la personne recherchée répondait au seul prénom de Marie. Certains Canadiens français se sont mariés à l’église protestante au Vermont — malheureusement, les registres n’ont pas survécu. La recherche de leur nom de jeune fille peut s’avérer exaspérante, en effet; mais les découvrir peut être oh! combien satisfaisant!


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Mon ChallengeAZ 2018 en 100 mots : W comme Water Street

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J’ai toujours été attirée par les cartes anciennes et, par-dessus tout, par les plans sur lesquels on a indiqué le nom des propriétaires. Prenons celui — particulièrement bien documenté — de Vergennes pour l’année 1871 : là, sur South Water Street, située à l’est de l’Otter Creek, je vois défiler des noms familiers comme Amblo (Imbleau), Douglass (Daudelin), Danyo (Daignault), Domino (St-Sauveur dit Dominé), Balduke (Bolduc) et Garno (Galarneau). Entre autres, M. C. Sheller — gendre de Mitchell Rock et d’Elizabeth Cutler — y réside également. C’est probablement l’endroit où habitait aussi le couple Rock puisque Elizabeth y est décédée en 1872.


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Mon ChallengeAZ 2018 en 100 mots : V comme Vergennes

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L’été dernier, alors que j’étais à Vergennes, j’ai demandé à quelqu’un comment prononcer le nom de la ville. On me répond : comme vous l’avez dit, c’est un nom français! La ville fut effectivement nommée en l’honneur de Charles Gravier, comte de Vergennes (1719-1787), un Français ayant appuyé les rebelles durant la Guerre révolutionnaire américaine.

Je ne vous blâmerais pas de croire que mon endroit de prédilection est le bureau du County Clerk où sont conservés les actes de l’État civil, les listes électorales, les listes d’impôts et j’en passe. Eh! bien, n’oublions pas de mentionner le Black Sheep Bistro!


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Mon ChallengeAZ 2018 en 100 mots : U comme Underground Railroad

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Il me reste encore des lieux de Ferrisburgh à explorer. Entre autres, le musée Rokeby. Ancien domaine des Robinson — des quakers —, il abrite aujourd’hui une exposition sur le Underground Railroad du Vermont. On y relate l’histoire de deux fugitifs de l’esclavage, Simon et Jesse, qui y trouvèrent refuge durant les années 1830. Si le nom Robinson semble familier aux généalogistes, c’est que l’un d’eux était un fonctionnaire de la ville (town clerk). La visite de la maison offre par ailleurs un coup d’oeil unique sur l’univers familial réparti sur 200 ans et 4 générations. Assurément à mon agenda pour 2019!


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Mon ChallengeAZ 2018 en 100 mots : T comme Tatro

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Le cas d’un fermier de Ferrisburgh, Ambrose Tatro (1833-1905), s’impose presque de lui-même quand vient le temps de démontrer la pertinence des journaux historiques dans le cadre de vos recherches généalogiques. Au fil des ans, la conduite imprévisible d’Ambrose a défrayé la chronique des faits divers de Vergennes. Imaginez, il a déjà publié un avis indiquant que sa femme l’avait quitté avec ses enfants. Départ injustifié selon lui. Par la suite, on a tenté — heureusement sans succès — d’incendier le logement où la pauvre Mme Ambrose Tatro habitait. Devinez qui a été arrêté — mais acquitté — pour incendie criminel? Plus tard, la ferme d’Ambrose a été brûlée après une querelle avec sa femme. Cette fois, il a été inculpé pour cruauté envers les animaux, deux de ses chevaux ayant été brûlés vifs. Eh bien, je m’incline : les exploits d’Ambrose méritent beaucoup plus que les 100 mots habituels!


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Mon ChallengeAZ 2018 en 100 mots : S comme Snay

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John Snay est mon nouvel homme mystère. Son nom apparaît sur la liste des nouveaux électeurs de Vergennes pour 1815. Il pourrait être Jean-Baptiste Seney qui a épousé Barbe Frenière dit Desrochers en 1802 à Saint-Luc, Québec. Barbe est la soeur de Gabriel et Jean-Baptiste — probablement Gabriel et John Rock, de Vergennes. De plus, sur une liste de militaires, j’ai trouvé un dénommé John H. Snay (né à Vergennes, Vermont vers 1820) enrôlé à Dayton, Ohio. Et que dire de Peter Snay du comté de Clinton, NY, né en 1814 au Vermont, fils de John Snay, né en « France »?


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Mon ChallengeAZ 2018 en 100 mots : R comme Rock

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La famille Rock — Frenière dit Desrochers — est mon nouveau dada. Mes principaux suspects sont Gabriel, Mitchell, John et Élizabeth, frères et soeurs. On les retrouve dans les recensements, les listes électorales et l’état civil de Vergennes.

Gabriel épouse Appoline Blain en 1802 à Saint-Luc, au Bas-Canada, où est également baptisée leur fille en 1803. En octobre 1805, ils vivent à Vergennes où Gabriel achète une terre. Si nous avons une preuve de mariage en 1810 pour Élizabeth — épouse de Joseph Labonté —, ce n’est pas le cas pour Mitchell et John, qui se sont mariés entre 1805 et 1815.


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Mon ChallengeAZ 2018 en 100 mots : Q comme Québec

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En fouillant dans les recensements américains, j’ai remarqué beaucoup de nouveaux venus à Vergennes et à Ferrisburgh tout juste avant 1840. C’est fou la quantité de gens — et de familles entières — originaires de Marieville, Saint-Mathias (Pointe-Olivier) et Yamaska qui ont dû quitter leur village pour aller travailler au Vermont. Si certains n’y passaient que l’hiver, d’autres y émigraient définitivement, car les terres devenues rares ne suffisaient plus à la demande toujours croissante. Environ 900 000 personnes ont quitté le Québec entre 1830 et 1920. Sans cet exode, certains avancent que le Québec compterait beaucoup plus d’habitants aujourd’hui.


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