Le Projet Vermont

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J’ignore pourquoi, mais j’excelle dans l’art de commencer des nouveaux projets en début d’année. Peut-être parce que je déteste l’hiver et que ça me tient occupée bien au chaud à l’intérieur. Comme bien des Québécois vivant à Montréal, je connais très bien le Vermont : j’ai visité le Green Mountain State maintes et maintes fois au cours des dernières décennies. Lorsque j’étais toute jeune, lors d’une de nos ballades familiales du dimanche en voiture, je me souviens que nous nous étonnions de lire autant de noms canadiens-français sur les boîtes aux lettres.

« Regarde papa! C’est trop drôle! As-tu vu comment ils écrivent leur nom? Tromblei, Poquette, LaDuke… »

Beaucoup plus tard, je serai ébahie devant l’étendue de la créativité déployée par les gens pour angliciser leur nom de famille.

Bien du plaisir dans les bureaux de la ville de Ferrisburgh!

Bien du plaisir dans les bureaux de la ville de Ferrisburgh!

Au cours de la période 1830-1920, environ 900 000 personnes ont quitté la province de Québec pour travailler ou même émigrer définitivement aux États-Unis. Si ces personnes ont d’abord privilégié les États limitrophes, elles ont ensuite choisi le Massachusetts ou le Rhode Island, par exemple, pour aller occuper un emploi dans les usines. D’autres, plus audacieux, ont pris la route de l’Ouest après la guerre civile américaine.

Vous vous demandez peut-être si certains membres de la famille Tourville ont vécu dans le nord du Vermont. Si vous êtes un lecteur fidèle de mon blogue, vous vous rappelez sans doute que Charles Tourville et Sophie Arpajou (ainsi que leurs frères et soeurs) se sont installés au Vermont au cours de la décennie 1840. Je dois avouer ici que les Canadiens-français du nord du comté d’Addison sont devenus pour moi un sujet de prédilection (pour ne pas dire une obsession!), plus précisément ceux habitant les villes de Ferrisburgh et de Vergennes.

Mes investigations de longue date sur leurs fréquentes migrations entre le Vermont et le Québec m’ont tout naturellement amenée à visiter les bureaux de ces villes, les cimetières locaux et la Bixby Memorial Library à Vergennes à plusieurs reprises. Ce que j’avais en tête, c’était de créer une base de données concernant les Canadiens-français de Ferrisburgh et de Vergennes. Comme je ne suis pas très habile sur le plan techno, mon projet s’est retrouvé sur la glace pendant très longtemps – on parle d’années ici.  Le temps passant, je me suis dit que je pourrais peut-être partager le fruit de mes recherches par un autre moyen.

J’ai blogué beaucoup plus régulièrement au cours de la dernière année et je me suis aperçu que cela m’aidait énormément à organiser mon travail de recherche. Alors, qu’est-ce qui vous attend en 2016?

FullSizeRender 79Pour l’année à venir, j’ai l’intention de publier une fiche sur tous les Canadiens-français énumérés dans le recensement américain de 1850 pour la ville de Ferrisburgh. Il est question ici de 213 personnes qui ont déclaré être nés au Canada réparties dans environ 80 ménages. Sont-ils tous Canadiens-français? À moi de le découvrir.

Chaque fiche mentionnera le nom de l’ancêtre canadien-français, les dates de naissance, de décès et de mariage(s), quelques données sur les recensements, le service militaire, la religion, les actes de propriété de propriétés immobilières ainsi qu’une courte biographie si possible. Tous les descendants de ces personnes sont invités à transmettre leur point de vue ou leurs photos si le coeur leur en dit.

Ce travail en sera un de longue durée, mais je suis tellement heureuse : quand je pense que j’ai finalement appuyé sur le bouton Démarrer de mon projet de recherche sur les Canadiens-français du nord du comté d’Addison! Et comme nos hivers sont généralement interminables…


Pour tout savoir sur les Canadiens-français énumérés dans le recensement américain de 1850 pour la ville de Ferrisburgh, c’est par ici!


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