Les Dossiers Bangle #18 : Le Testament de John Bangle

BANQJ’ai déniché tellement de documents depuis peu concernant John Bangle que je suis incapable de garder ce qui suit pour moi, surtout, qu’à ma connaissance, il s’agit là d’informations inédites. Ces nouveaux documents prouvent que John Bangle et Marie-Louise Quevillon (ou Couvillon) étaient toujours vivants et mariés en 1820; que Mary Bangle qui a épousé le soldat William Hogan en 1810 à Sorel est bien la fille de notre John Bangle; et qu’enfin tout semble indiquer que pendant les vingt premières années du XIXe siècle, John vivait à Sorel (William Henry, à cette époque).

Alors, commençons par le testament de John Bangle rédigé en présence du notaire Henry Crebassa de Sorel, daté du 7 février 1814 [traduction de la version originale anglaise ]:

3833 folio 123

7 février 1814

Testament de John Bingle
Minutes

En ce jour du sept février de l’an de grâce mil huit cent quatorze, à la demande de John Bingle, maître tonnellier, résidant à William Henry, je, Henry Crebassa, notaire public, du bourg de William Henry, comté de Richelieu, District de Montréal, Province du Bas-Canada, me suis rendu dans la maison dudit demandeur et j’y ai trouvé ledit John Bingle alité, malade et très faible, mais sain d’esprit, tel qu’il est apparu audit notaire et aux témoins signataires appelés pour les besoins des présentes, et qui devant la certitude de sa mort, mais dans l’incertitude du moment où celle-ci se produira, désire être fin prêt à quitter ce monde lorsque Dieu jugera bon de le rappeler à Lui et a donc dicté, audit notaire en présence de Godfroy Tibert et John Baptiste Lomer, témoins convoqués à cet effet, ses dernières volontés et testament qui va comme suit – premièrement, il recommande son âme à Dieu, son Créateur, en vertu des mérites de Jésus Christ son Sauveur, il recommande son corps à la terre et sera inhumé décemment selon la manière que les exécuteurs de ce testament jugent convenable. Ensuite, il laisse tous ses biens comme suit, à savoir, que toutes ses dettes soient remboursées de façon équitable, deuxièmement, que tous ses biens, meubles et immeubles, de quelque nature que ce soit, qu’ils soient en sa possession, qu’il possède un droit sur de tels biens ou qu’ils soient entiercés au moment de son décès, il donne et lègue à […]

Non, il n’est pas question ici du petit suspense habituel de fin d’article. Pouvez-vous imaginer quelque chose de plus ironique et dramatique que les pages manquantes de ce testament puissent être perdues à jamais?

will-john-2Il y a une bonne dizaine d’années, l’un des descendants de Jacob Schmidt m’écrivait pour me raconter la demande qu’il avait faite à un archiviste à BANQ-Vieux-Montréal de passer en revue tout le contenu des boîtes où étaient conservés les documents du notaire Crebassa, mais malheureusement, sans aucun résultat. Il y a peu de temps, un descendant de Josephte Bangle Fontaine a appris l’existence du testament et a constaté l’absence des dernières pages du document sur le microfilm. Il a demandé aux Archives de jeter un coup d’oeil au document original. Ce n’est pas une mauvaise idée. Qui sait? Peut-être les pages manquantes ont-elles réapparu après tout ce temps. Mais à votre place, je garderais la tête froide.

Je sais que vous en rêvez de ces dernières pages. Imaginez John énumérant les noms de tous ses enfants! Mais il est possible que, comme tant d’autres à l’époque, il ait tout légué à son épouse et, par le fait même, n’ait fourni aucun renseignement additionnel. On ne serait pas plus avancé.

Peu importe la maladie dont John souffrait au mois de février 1814, il en était rétabli en 1815, semble-t-il… J’ai tellement hâte de vous en révéler un peu plus sur celui que je surnomme affectueusement l’« Éternel Absent ».

Oui, cette fois, il s’agit bien de mon habituel suspense de fin d’article.


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