Il n’est pas inutile de passer—et surtout de repasser—en revue l’index des notaires du Québec sur Ancestry, car j’y ai trouvé des références à l’égard d’un dénommé Jean-Baptiste Tourville. Les dates des documents me laissent croire qu’il s’agit de Jean-Baptiste Tourville, connu plus tard à South Hero, au Vermont, sous le nom de John Troville. Avant que je ne mette la main sur ces documents (je dois aller les numériser à Bibliothèque et Archives nationales du Québec—BAnQ), rien ne nous empêche de nous attarder sur la vie de Jean-Baptiste.
L’aîné des enfants survivants de Michel Tourville et de Catherine Marié est né et a été baptisé le 10 novembre 1785, à Saint-François-de-Sales, Île Jésus (ou Laval de nos jours). Par ailleurs, il est le seul de la famille à avoir le bonheur de voir son père assister à son mariage avant que ce dernier ne décède.
Jean-Baptiste a passé son enfance et son adolescence à Saint-François-de-Sales. Le 3 octobre 1808, à l’âge de 22 ans, il épouse Rosalie Blot, née dans ce même village le 9 janvier 1780 (ce qui lui fait presque six ans de plus que son époux). D’après divers documents notariés, Jean-Baptiste et Rosalie ont démarré leur vie commune sur la terre familiale. En fait, en épluchant les registres de baptême de leurs sept enfants (trois sont décédés en bas âge), on constate rapidement qu’ils sont tous nés à Saint-François-de-Sales, bien que baptisés dans les paroisses environnantes de Terrebonne, de Saint-Vincent-de-Paul, de Lachenaie et de Rivière-des-Prairies (l’église de Saint-François-de-Sales n’étant pas en service durant cette période). Deux actes de baptême de la paroisse Saint-Vincent-de-Paul mentionnent que les parents vivaient dans cette paroisse, mais je suis presque certaine que cette information est erronée sachant qu’ils vivaient plutôt sur la terre familiale.
Les quatre enfants survivants sont les suivants :
- Jean-Baptiste Tourville, né le 7 novembre 1810 (marié à Marguerite Dome)
- Rosalie Tourville, née le 3 mars 1812 (mariée à Jean-Baptiste Lefebvre/Bean)
- Narcisse Tourville, né le 7 octobre 1813 (marié à Adéline Durand)
- Perpétue Tourville, née le 22 juin 1820 (mariée à Gonzague Robillard/Isaac Robyar)
Lorsque Perpétue vient au monde en 1820, sa mère Rosalie est âgée de 40 ans—est-ce là la raison pour laquelle aucune autre naissance n’est répertoriée pour le couple après cette date?
Néanmoins, deux faits sont incontestables : la famille était à Saint-Luc, comté de Saint-Jean, au Québec, en 1836, vu que trois de leurs enfants (Jean-Baptiste, Rosalie et Narcisse) s’y sont mariés; et—tel qu’en fait foi le recensement de 1840—la présence, à South Hero, comté de Grand Isle, au Vermont, de Jean-Baptiste (John) père de Jean-Baptiste (John) fils « Troville », ainsi que celle de John Bean et de Narcisse (Francis) « Troville ». D’une part, on attribue à Matilda (la fille aînée d’Isaac Robillard et de Perpétue Tourville) le 12 mai 1839 comme date de naissance; or, Perpétue semble toujours habiter chez ses parents en 1840. Quant à Isaac, il est introuvable, vivant probablement avec son père Peter, à South Hero. D’autre part, selon le recensement de 1850, Matilda serait née en 1841. Par conséquent, il est possible que Perpétue et Gonzague se soient mariés après la tenue du recensement de 1840.
Jean-Baptiste père a été énuméré au recensement de 1850, mais non sa femme Rosalie. Nous présumons donc qu’elle est décédée avant cette année-là.
Au cours des prochaines semaines, je vous présenterai chacun des enfants de Jean-Baptiste ainsi que les documents notariés concernant ce dernier. Je suis convaincue que ces documents nous aideront à réduire l’écart entre les années 1820 et 1836 et à mieux connaître l’histoire de la famille.
J’espère être en mesure de vous faire part de détails intéressants!