52 ancêtres en 52 semaines : #2 Marie Louise King (1852-1934), Oliver King (1829-1899), Joseph King (1831-1904)

Le thème portant sur les « King » proposé par Amy Johnson Crow pour le défi 52 ancêtres/52 semaines m’a fait penser à Marie Louise King. Coïncidence amusante, j’ai reçu d’un membre de sa famille une photo d’elle la même semaine.

Marie Louise King (1852-1934)

Marie Louise Tourville (née King)  (1852-1934)

Marie Louise est née le 10 mars 1852 à North Ferrisburgh, dans le comté d’Addison, au Vermont. Elle était la fille d’Oliver King (Olivier Roi) et d’Eleonore Dufresne. Elle a été baptisée à la St. Mary’s Church, à Burlington, au Vermont, le 5 juin de la même année.

Marie Louise était probablement l’aînée de sa fratrie. Même si nous n’avons pas trouvé de preuve de mariage pour ses parents, son père vivait avec un Joseph King, probablement son frère, à Ferrisburgh, au Vermont, en 1850. Oliver et Eleonore se sont probablement mariés à la fin de 1850 ou en 1851.

Jusqu’à son mariage avec Henry Tourville, le 25 juin 1870, à la St. Joseph’s Church à Burlington, au Vermont, Marie Louise vivait, selon les recensements américains de 1860 et de 1870, à Ferrisburgh. Ce couple a rapidement émigré à Sparta, au Wisconsin, étant donné que leur fils aîné, Charles Henry Tourville, y est né le 22 octobre 1872. Ils ont eu au moins 5 autres enfants. Henry Tourville et Marie Louise King sont tous les deux inhumés dans le cimetière de Woodlawn, à Sparta. Henry est décédé le 20 octobre 1924 et Marie Louise, le 4 mai 1934.

Voilà les renseignements que j’avais sur Marie Louise au moment où j’ai reçu sa photo. Par la suite, j’ai trouvé sur Find A Grave que son père Oliver était inhumé à East Charlotte, au Vermont. La note biographique mentionne qu’il est né le 19 décembre 1829. Son acte de décès de la ville de Ferrisburgh indique qu’il était âgé de 68 ans et 1 mois en janvier 1899. Son mois de naissance serait donc décembre mais son année de naissance serait 1831 et non 1829. Un autre Olivier Roi est né en décembre 1831. Comment peut-on être certain que notre Oliver est bien celui né en 1829?

J’ai décidé d’en savoir un peu plus sur son frère Joseph qui vivait avec lui à Ferrisburgh en 1850. J’ai trouvé un acte de mariage pour un Joseph King, à Vergennes, au Vermont, en 1856, avec Charlotte Balduke (Bolduc). Ce couple a eu un enfant de sexe masculin né le 15 mai 1857 à Vergennes. Je perds leur trace par la suite. Mais j’ai tout de même trouvé un Joseph King, né en 1831, au Canada, avec sa femme Charlotte, née en 1838, au Vermont, et son fils Augustus, né en 1857, au Vermont. qui vivait à Sparta, au Wisconsin, en 1860, soit la même ville où a émigré sa nièce Marie Louise au début des années 1870. Cela semble concorder avec notre couple du Vermont.

Joseph King, qui vit au Wisconsin, y est décédé en 1904. Son acte de décès ne mentionne que le nom de sa mère, soit Mary. Sa date de naissance était le 1er janvier 1832. Ça me satisfait, la date de naissance de Joseph Roi, frère d’Olivier Roi, né en 1829 à Maskinongé, est la même mais en 1831. De plus, selon l’acte de mariage de Joseph en 1876, ses parents sont Oliver et Louise King (les parents d’Olivier, né en 1829 et de Joseph né en 1831 sont Olivier Roi et Louise Leblanc). Parfait, nous y sommes! J’ai commandé l’avis de décès de Joseph mais je ne l’ai pas encore reçu. Le résumé de cet avis mentionne que Joseph avait été marié trois fois. Avec l’aide des recensements et les actes du Wisconsin, j’ai pu en déduire que Joseph King, comme nous le savons déjà, s’est d’abord marié avec Charlotte Balduke et qu’ils ont eu au moins un autre enfant, une fille prénommée Charlotte, née en 1862 au Wisconsin (selon son acte de mariage). Au recensement de 1870, Joseph était marié à Addie qui est décédée en 1875. En 1876, Joseph s’est marié à Mary A. Brown.

J’effectuerai d’autres recherches sur Joseph King. Mais maintenant que nous pouvons établir qu’Oliver et Joseph étaient frères, arrêtons-nous un moment sur leurs parents.
Olivier Roi et Louise Leblanc se sont mariés en 1825, à Maskinongé, au Québec. Ils ont eu 4 enfants, soit Marie-Louise (1827), Olivier (1829), Joseph (1831) et Clarisse (1833) qui est née après le décès de son père. Clarisse n’a jamais quitté le Canada.

Divers documents semblent suggérer qu’Oliver et Joseph ont probablement émigré aux États-Unis vers 1848. Tous les deux étaient forgerons.

Lorsque je recevrai les avis de décès que j’ai commandé pour Joseph King et Marie Louise King Tourville, je mettrai cet article à jour.

De plus, plusieurs documents concernant la vie de Joseph King au Wisconsin sont disponibles. Je ferai une mise à jour sur lui également.

52ancestors-2015

Trésor des archives : inventaire après décès de Sophie Arpajou (20 octobre 1851)

Après la lecture de l’inventaire après décès de la communauté de biens qui a existé entre Charles Tourville et Sophie Arpajou, qui a eu lieu le 20 octobre 1851, à St-Hughes, au Québec, après le décès de Sophie, je ne peux qu’imaginer ce qui a conduit Charles à demander cet inventaire.

Peut-être que Charles, qui vivait alors à Chateaugay, dans l’État de New York, a voulu tenir un conseil de famille, se demandant ce qu’il ferait de la terre qu’il possédait toujours à St-Hughes. Ses enfants majeurs, Charles et Sophia, tous deux mariés et vivant au Vermont depuis trois ans n’étaient probablement pas intéressés à tout recommencer au Québec. Ou peut-être la terre était tellement pauvre que cela ne valait même pas la peine d’y penser. Le 25 septembre 1851, Charles se rend à Ferrisburgh pour obtenir de son fils aîné Charles la procuration dont il a besoin pour vendre sa terre. Deux jours plus tard, il frappe à la porte de sa fille Sophie pour la même raison.

Cimetière de St-Hughes

Cimetière de St-Hughes

À l’automne de 1851, Charles se rend donc à St-Hughes, peut-être pour la dernière fois. Il a sans doute séjourné chez Joseph Langevin et sa femme Madeleine Arpajou, soeur de Sophie, à St-Barnabé où Joseph et Madeleine ont leur terre.

Alors que faire? Vendre la terre? Pour ce faire, Charles doit d’abord passer devant un juge afin d’obtenir un acte de tutelle pour ses enfants mineurs. Une demande a été faite le 25 septembre par l’entremise du notaire Timothée Brodeur. Le 10 octobre, devant le juge Jean Casimir Bruneau, de la Cour du Circuit de Montréal, sont élus tuteurs aux six enfants mineurs leur père Charles Tourville en qualité de tuteur et leur oncle maternel par affinité Joseph Langevin en qualité de subrogé tueur.

L’information la plus utile et la plus précieuse contenue dans cet inventaire après décès est la liste des enfants mineurs de Charles et de Sophie ainsi que leur âge au 20 octobre 1851. Veuillez noter que cette liste apparaît dans trois documents différents, tous rédigés à l’automne de 1851 et que l’information est la même d’un document à l’autre.

  • Étienne (Peter Stephen), âgé de 16 ans (né en août 1835, information exacte).
  • Marie-Édesse, âgée de 14 ans (née en janvier 1839, aurait 12 ans et non 14; en raison de la fiabilité de l’information concernant les autres enfants dans cet inventaire, j’en ai conclu que cet enfant n’est pas la “Marie-Édesse” née en 1839 mais plutôt “Dométhilde” née en 1837. Son prénom est Édith, Nettie ou Adesta dans divers documents américains. La vraie Marie-Édesse vivait toujours en 1840 mais elle est probablement décédée en bas âge au Vermont. L’âge de « Dométhilde » aux États-Unis est plus près de 1837 que de 1839. Il n’était pas rare à cette époque pour un enfant de porter le même prénom d’une soeur ou d’un frère décédé en bas âge).
  • Philomène, âgée de 10 ans (baptisée en mai 1841 au Vermont – l’information serait exacte).
  • Julie, âgée de 8 ans (née en octobre 1843 au Vermont selon le recensement de 1900 – l’information serait exacte).
  • Louis, âgé de 6 ans (né en septembre 1844, a eu 7 ans quelques semaines plus tôt – information inexacte).
  • Joseph, âgé de 5 ans (né en avril 1846 – information exacte).

Nous en sommes donc maintenant à la prise d’inventaire effectuée devant Me Timothée Brodeur et son collègue Me Joseph Amiot, notaires publics, Jacques Gendron et Lucien Houle de St-Hughes agissant en qualité d’évaluateurs. L’inventaire après décès se trouve ici et la transcription de cet acte se trouve ici.

À part la terre, les possessions de Charles se résument à bien peu : une jument, un godendard, une scie de long et une somme en espèces de 8 livres et 12 sols. La communauté n’a aucune dette active mais deux dettes passives : sont dus à J. A. Arpajou environ 459 livres pour arrérages seigneuriaux et 36 livres au notaire pour l’inventaire lui-même. Deux documents sont mentionnés : le contrat de mariage de Charles et de Sophie Arpajou daté du 31 août 1827 (date du mariage) passé devant Me Charles Bazin, acte numéro 373 ainsi que l’acte de tutelle daté du 10 octobre 1851.

La terre de Charles était située dans le fief Beauchemin, au nord de la rivière Yamaska, dans le comté de Richelieu, de deux arpents de front sur trente de long, devant la rivière Yamaska, d’un côté à Bazile Richard et de l’autre à François Lussier, par derrière au rang Barrow.

Si cet inventaire n’offre pas d’autres renseignements, d’autres documents, oui. Le récit ne se termine pas ici, la suite bientôt!

Un inventaire après décès était habituellement fait après le décès d’un conjoint alors que lui survivaient un ou des enfants mineurs. Il était habituellement fait avant le remariage du conjoint survivant pour protéger l’héritage des enfants mineurs. Bien entendu, les gens sans biens ni argent n’avaient aucun intérêt à en faire dresser un.

52 ancêtres en 52 semaines : #8 Philomena Tourville (1841-?)

Citation

Charles Tourville et Sophie Arpajou ont eu huit enfants qui ont survécu jusqu’à l’âge adulte, quatre fils et quatre filles. Commençons donc par l’une de leurs filles, Philomena Tourville, née au Vermont en 1841.

Pendant longtemps j’ai cru que Philomena était en fait Dométhilde Tourville, née en 1837. J’ai vu je ne sais combien de fois un enfant baptisé sous un nom en porter un autre tout au long de son existence. Ce n’est que l’an dernier que j’ai découvert que Philomena était tout simplement Philomena et non pas Dométhilde (je reviendrai sur le cas de Dométhilde dans un autre article, je ne veux pas tout révéler maintenant) en consultant le répertoire de baptêmes de St. Mary’s, paroisse catholique de Burlington, au Vermont :  Philomena Corver, fille de Charles Corver (pour Courville) (sic) et Sophia Harparper, baptisée le 16 mai 1841.

La première fois que j’ai vu le nom de Philomena, c’était dans les entrées de l’église St. Patrick, de Chateaugay, dans l’État de New York. Elle était la mère de Maria Clara Bauchemin, le parrain étant Joseph Tourville (le frère de Philomena ou son neveu peut-être) et Maria Gillier (sa nièce).

Bauchemin Maria Clara 9 Apr 1865 29 Mar 1865 Edward & Philomena Tourville Joseph Tourville & Maria Gillier

Pendant longtemps j’ai cherché à retracer Edward Bauchemin et Philomena Tourville dans les recensements ou d’autres répertoires paroissiaux, mais en vain. Bien sûr, j’étais certaine que Philomena était bien la fille de Charles et de Sophie puisque son nom était inscrit dans l’inventaire après décès de Sophie Arpajou, daté du mois d’octobre 1851. Ce qui m’a intrigué pendant longtemps était l’absence de Philomena dans le recensement américain de 1850. Ce n’est lorsque j’ai retrouvé son baptême l’an passé que j’ai réalisé que la Meranda Tourville qui vivait avec Charles Tourville Jr à Ferrisburgh en 1850 était en fait Philomena.

De plus, il y a environ dix ans, j’avais lu sur un forum généalogique qu’un M. Daniels cherchait désespérément à retrouver les parents de son arrière-arrière-grand-mère Mary Tourville, épouse de Dwight Daniels. Il savait que Mary ne parlait que le français, que Dwight était né à Vergennes, au Vermont, que leur fils aîné William était né au Vermont également, que le couple était parti pour Westville, dans l’État de New York quelques années plus tard où leur fils John était né. Il indiquait également que la famille avait émigré à Grand Haven, au Michigan où Dwight avait trouvé un travail pour la compagnie du chemin de fer.

Quand j’ai pris connaissance de tout ceci, j’étais convaincue que « Mary » était « Marie-Édesse » ou « Edith » dans le recensement américain de 1850. Mon hypothèse tenait la route puisque c’était la seule personne pour laquelle j’avais perdu la trace après 1850. J’ai écrit à ce M. Daniels et je lui ai dit que je trouvais qu’il y avait trop de coïncidences : les Tourville avaient vécu à Vergennes et avaient déménagé à Chateaugay, NY tout près de Westville. L’un de leur fils, Louis, était parti s’installer à Grand Haven. Il n’était pas convaincu mais m’a écrit que c’était la meilleure piste qu’il avait jamais eu. Malheureusement, M. Daniels est décédé quelques années plus tard, bien avant que je n’arrive à résoudre le mystère.

Voici la famille de Mary et de Dwight Daniels dans le recensement américain de 1880 :

1880 matilda

Comment en suis-je venue à la conclusion que Dwight et Mary était le même couple que celui formé par Edward et Philomena? Un jour, tout à coup, j’ai réalisé que Clarissa Daniels était née en 1865 au Michigan et Clara Beauchemin, en 1865 dans l’État de New York. Et si Clarissa Daniels était plutôt née dans l’État de New York et non au Michigan? Que Dwight serait Edward? J’en ai eu la preuve lorsque le répertoire de baptêmes de Vergennes au Vermont a été publié l’an dernier. Selon les registres de naissance de la ville de Vergennes, au Vermont, William Daniels, est né le 14 avril 1859, fils de Dwight Daniels (le nom de la mère n’est pas mentionné). Le répertoire de baptêmes de Vergennes indique un Guillaume (William en français) Beauchemin, baptisé le 8 mai 1859, fils d’Édouard Beauchemin et de Mary Courville. On le dit né le 14 avril 1859…

Family Search m’a également aidé : j’ai trouvé un mariage pour Edwin Daniels (né en 1870). Ses parents sont Dwight Daniels et Mary P. Tourville.

Je ne sais toujours pas ce qui est arrivé à Philomena. Selon des descendants de la famille Daniels, elle serait décédée vers 1875 à Grand Haven, au Michigan. Nous savons que Dwight Daniels s’est marié trois fois. La première fois à Philomena (acte de mariage toujours introuvable), la deuxième fois à Mary Barton, sa cousine germaine (acte introuvable). Mary est décédée de la tuberculose en 1895 à Vergennes. Le registre des décès indique qu’elle avait 36 ans. La troisième femme de Dwight est Martha Barton, également sa cousine et soeur de Mary (mariage à Vergennes en 1896). Je n’ai pas encore trouvé la date de décès de Martha mais en 1940 elle vivait avec sa fille unique et son gendre près d’Albany, dans l’État de New York. Dwight Daniels est décédé en 1914 à Vergennes.

Revenons à Philomena. Peut-être n’est-elle pas décédée en 1875 mais un peu plus tard. Après tout le recensement américain de 1880 donne le nom de May Daniels, née au Canada (nous savons que Philomena ne parlait que le français) et âgée de 40 ans (Mary Barton avait seulement 21 ans en 1880). Malheureusement je n’ai jamais trouvé la date de décès de Philomena. Une chose est sûre, elle est décédée bien avant 1895.

La chose que j’aimerais bien savoir est le moment où Dwight Daniels est revenu à Vergennes. Son avis de décès indique qu’il a toujours vécu à Vergennes sauf pour quelques années passées à Chicago.

Et les enfants? Encore tant de questions demeurées sans réponse.

  1. William, né en 1859, au Vermont, est revenu vivre dans l’État de New York, à Salamanca. Il a épousé Anna McCann (date inconnue). Il se dit parfois né au Vermont, parfois au Michigan. Il est décédé en 1914.
  2. John, né vers 1863, dans l’État de  NY, « porté disparu » depuis le recensement américain de 1880.
  3. Clarissa, née en 1865, dans l’État de NY, elle a été une infirmière dans un hôpital Asbury Hospital pendant plusieurs années. Où? S’est-elle mariée? Aucune idée. Selon la famille Daniels, elle serait décédée vers 1932. Je l’ai peut-être retracé à Duluth, au Minnesota dans un recensement d’État de 1885.
  4. Benjamin, né en 1867 au Michigan, a quitté la famille alors qu’il était très jeune après la mort de sa mère. Il ne s’entendait pas avec son père qui était méchant avec les enfants. Il s’est installée au Minnesota et y est décédé en 1935.
  5. Edwin Dwight, né en 1870, marié deux fois (1891 et 1904). Il serait décédé à Chicago vers 1944. Je ne l’ai trouvé dans aucun recensement après 1880 mais je l’ai retracé à Detroit (1891 à 1894) et à Chicago (1897) grâce aux annuaires. J’ai également trouvé un article de journal. Il a été arrêté en 1892 avec son beau-frère pour avoir mis le feu à des entrepôts.
  6. Alfred, né en 1878 (fils de la première ou de la deuxième épouse), serait décédé vers 1881 des suites de blessures imputables à des feux d’artifice.

Philomena est le seul enfant de Charles et de Sophie pour lequel je n’ai pas encore trouvé la date du décès (sauf pour les enfants morts en bas âge). Je n’arrêterai jamais de chercher!

52 ancêtres en 52 semaines est un défi lancé par Amy Johnson Crow. Pour en savoir plus, cliquez sur l'image (site en anglais).

52 ancêtres en 52 semaines est un défi lancé par Amy Johnson Crow. Pour en savoir plus, cliquez sur l’image (site en anglais).

Les enfants de Charles Tourville et de Sophie Arpajou dans le recensement américain de 1850

Avant de vous raconter l’histoire de chacun des enfants de Charles Tourville et de Sophie Arpajou dans les prochaines semaines, j’ai pensé que ce serait une bonne idée de commencer par le début et de vous informer sur le lieu de résidence de chacun d’entre eux après le décès de leur mère en 1850.

Est-ce que la famille vivait au Vermont avant le décès de Sophie Arpajou? Est-elle décédée à Ferrisburgh ou à Vergennes? Nous savons qu’elle a eu des jumeaux en 1848, tous deux ayant été baptisés à l’église St. Mary’s de Burlington (il n’y avait pas de prêtre résidant à Vergennes à cette époque).

Voyons voir. Charles fils a épousé Julia LeClair probablement à Ferrisburgh autour de 1847. Il vivait dans cette petite ville avec sa femme et leur fils de 2 ans, Henry. Philomena, soeur de Charles, âgée de 8 ans (énumérée sous le nom de Meranda), vivait également avec eux.

Recensement de la ville de Ferrisburgh, dans le comté de Addison, au Vermont, en septembre 1850

Recensement américain de la ville de Ferrisburgh, dans le comté d’Addison, au Vermont, en septembre 1850

Sophia Tourville a épousé Joseph Giguère à Ferrisburgh en 1848. Ils y habitaient toujours en 1850 avec leurs 2 enfants, Mary et Edward. Remarquez comment le nom de Giguère a été « massacré »!

Recensement américain de la ville de Ferrisburgh, comté d'Addison, au Vermont, en octobre 1850

Recensement américain de la ville de Ferrisburgh, comté d’Addison, au Vermont, en octobre 1850

Je crois qu’il est fort probable que Charles soit allé vivre avec sa soeur après la mort de Sophie. J’ai trouvé trois enfants habitant au Vermont, quatre autres vivent avec leur père, soit les plus jeunes, Édith, Julia, Louis et Joseph, à Chateaugay, dans l’État de New York.

Recensement américain de la ville de Chateaugay, dans le comté de Franklin, dans l'État de New York, 2 août 1850

Recensement américain de la ville de Chateaugay, dans le comté de Franklin, dans l’État de New York, 2 août 1850

Seul Peter Stephen (ou Étienne), âgé de 15 ans, manque à l’appel. Je suis pas mal convaincue qu’il vivait également au Vermont. Comme il était plus âgé, il travaillait probablement comme journalier dans la région et peut-être était-il chambreur et qu’il n’a pas été recensé.

Le recenseur ne prenait pas toujours ses renseignements directement auprès des membres de la famille. Ce sont souvent les voisins qui donnaient les renseignements alors les erreurs de noms ou l’inexactitude de l’âge des personnes recensées étaient plutôt monnaie courante.