Mon ChallengeAZ 2018 en 100 mots : M comme Militaire

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Si vous êtes à la recherche d’un ancêtre canadien-français qui a vécu au Vermont à l’époque de la Guerre civile, vous devez absolument consulter le site web Vermont in the Civil War créé par Tom Ledoux. Ce site est quant à moi un incontournable. Allez y vérifier si le nom de votre ancêtre y apparaît — même si vous êtes convaincu du contraire. Si vous le trouvez, outre des renseignements sur son âge, son service militaire et sa pension, vous saurez également si son nom est associé à diverses villes du Vermont [naissance, enrôlement, décès et inhumation (photo)]. Un must!


Mon Projet Vermont, c’est par ici.


Trésor des Archives : Joseph T. Tourville (1833-1908)

Pour ceux d’entre vous qui avez lu l’article sur grand-père Tourville plus tôt cette semaine, j’ai pensé que vous apprécieriez voir cette photo de Joseph T. Tourville, un soldat de la Guerre civile américaine, de la compagnie A du 2e régiment de cavalerie, Missouri.

P0249-0954

Used with permission of the Missouri History Museum, St. Louis (item P0249-0954).

Pour plus de détails sur cette photo, veuillez cliquer ici :

Et prenez le temps de jeter un coup d’oeil au site du Missouri History Museum. Il y a de vrais trésors là-dedans!

52 ancêtres en 52 semaines : #20 Adolphus Tourville (1836-1877)

Vous vous souviendrez peut-être d’avoir lu sur ce blogue, il y a de cela quelques mois, l’histoire d’Adelia Tourville Pelky Ouimette; son défunt mari, Adolphus Tourville, ayant servi dans l’armée d’infanterie du 96e régiment de New York, au sein de la compagnie F, elle espérait obtenir une pension. Continuer la lecture

52 ancêtres en 52 semaines : #11 Adelia Tourville Pelky Ouimette (née St-Aubin) (~1841-1929)

Ludlow, comté de Hampden, Massachusetts, le 18 novembre 1895. Nous sommes dans le bureau du vérificateur spécial du bureau des pensions, P. R. Hilliard. Mais écoutons Adelia raconter son histoire :

« J’ai eu 57 ans le mois dernier, je travaille comme couturière; ma résidence ainsi que mon adresse postale sont à Ludlow, Massachusetts.

Je réclame une pension à titre de veuve d’Adolphus Tourville qui a servi dans l’armée au sein de la compagnie F du 96e régiment d’infanterie de l’État de New York durant la dernière guerre.  Il s’est enrôlé le 4 novembre 1861 et a été réformé le ou après le 18 mars 1863. Ce fut la seule période où il servit.  Il n’a jamais servi pour l’armée ou la marine américaine avant le 4 novembre 1861 ou après le 18 mars 1863.

Je me suis mariée avec Adolphus Tourville le 10 août alors que j’étais âgée de 15 ans [1858]. Je n’ai plus mon certificat de mariage, il a été détruit lors d’un incendie.

Il s’agissait d’un premier mariage pour tous les deux.  J’ai fait sa connaissance six mois avant notre mariage.  J’ai eu en ma possession une lettre de son père et une autre du prêtre de sa paroisse confirmant qu’il était célibataire avant notre mariage, mais je ne les ai pas actuellement.  Je n’ai jamais été au courant ou entendu dire qu’il avait déjà été marié avant notre mariage.  Je me suis remariée avec Andrew Pelky le 22 septembre 1878.  Andrew Pelky est décédé le 4 juillet 1895.

Le Père Sassville a célébré mon premier mariage à Coopersville, NY, et le Père Shyo, actuellement prêtre à Champlain, NY, a célébré mon deuxième mariage.

M. Tourville a eu cinq enfants. Sept enfants en tout sont nés de mon mariage avec Adolphus Tourville :

L’aîné est mort-né.
Joseph Napoleon, né le 3 septembre 1861
Francis ou Frank, né le 31 juillet 1864
Le suivant est mort-né.
Telesphore, né le 8 août 1868
John Henry, né le 21 mai 1871 [sic – 3 mai]
Bertie, né le 4 novembre 1875 [sic – 1873], décédé le 4 mai 1876

Le benjamin, Bertie, est décédé au mois de mai et mon mari est décédé au mois de janvier suivant.  Mon mari est décédé le 4 janvier, je ne peux dire en quelle année [aucune trace de son décès dans les registres].  Je pense que cela fera 19 ans en janvier prochain.

Quatre de nos enfants vivaient toujours au moment de la mort de mon mari, soit Joseph Napoleon, Frank, Telesphore et John Henry, et ils sont toujours vivants.

Je n’étais pas divorcée de mon premier mari, j’ai toujours fait vie commune avec lui depuis le moment de notre mariage jusqu’à son décès, exception faite du temps où il était dans l’armée.  J’ai été sa veuve du jour de sa mort jusqu’au jour de mon remariage avec Andrew Pelky. Ce remariage a eu lieu le 22 septembre 1878, et si c’est la date du 23 septembre 1878 qui apparaît au registre, c’est une erreur.  J’ai toujours appelé mon second garçon, Frank.  Il a été baptisé sous le nom de Francis.  Le registre comportant les dates de naissance et de baptême de tous mes enfants se trouve à l’église St. Mary, à Champlain, Clinton Co., NY.

Bien que mon fils aîné se fasse généralement appeler Adolphus, son vrai prénom est Joseph Napoléon.  Le prénom exact de mon plus jeune fils est John Henry, mais nous l’appelons simplement Henry.  Quant à Télesphore, nous l’appelons normalement Tallas.

J’ai toujours considéré la date du 3 septembre comme étant la date de naissance de mon fils aîné.  Il a eu 34 ans en septembre dernier.
Mon mari est décédé d’une maladie pulmonaire contractée alors qu’il était dans l’armée.  À ma connaissance, il ne souffrait d’aucune maladie pulmonaire avant de s’enrôler.  Je ne lui ai jamais connu aucune maladie que ce soit avant qu’il ne s’enrôle.  Pas de toux, ni aucun autre symptôme de maladie pulmonaire avant qu’il ne s’enrôle.  Il était sain et en bonne santé avant qu’il ne s’enrôle.  Mon mari était né au Canada.  À son arrivée aux États-Unis, il était âgé de 17 ans et il exerçait le métier de peintre de maisons et de voitures.  Il disait avoir travaillé au Massachusetts et au New Hampshire avant notre mariage.

Nous avons habité à Champlain, Beekmantown et West Chazy de notre mariage jusqu’à son enrôlement.  À son retour de l’armée, nous avons habité à Champlain jusqu’en 1866.  Nous avons ensuite déménagé à Napierville, [Québec], Canada, à environ 18 milles de Champlain.  Nous y sommes restés deux ans.  Puis, de retour à Champlain jusqu’en juin ’71.  Ensuite, nous avons déménagé à Isle of Mott, Vermont et y sommes restés deux ans.  Après, de retour à Champlain pour trois ans, pour ensuite déménager à Keeseville, Clinton Co. NY, où mon mari est décédé.  Mon mari allait là où il pouvait exercer son métier de peintre.

À son retour de l’armée, il a été malade et pendant plus d’un an, il a été incapable d’accomplir quelque travail que ce soit.  Il était confiné au lit la plupart du temps.  Chaque hiver, il était malade et incapable de travailler.

J’ignore pour quelle raison mon mari n’a pas fait de demande de pension avant son décès.  Il avait fait une demande environ un an avant sa mort, mais il n’en a jamais eu de nouvelles.  M. Bordmont de Keeseville était son avocat.

Il a toussé depuis le moment de son retour de l’armée jusqu’à sa mort.  Il crachait sans cesse de la glaire.  Le médecin m’a informée qu’il était mort de la même maladie dont il avait souffert quand il était dans l’armée (Dr Toby de Keeseville, NY). Le premier médecin qui a soigné mon mari après que celui-ci ait été réformé était le Dr Daggett de Champlain, NY (maintenant décédé). Il a ensuite été soigné par le Dr Churchill de Champlain, NY (décédé également).

Il a ensuite été soigné par le Dr Toby de Keeseville, NY.  Le Dr Toby s’est occupé de mon mari durant sa dernière maladie.  Il habite maintenant à Keeseville, NY.  Ces trois médecins sont les seuls que mon mari ait jamais vus.  Je n’ai jamais entendu parlé que mon mari ait déjà été malade ou ait reçu quelque traitement médical avant qu’il ne s’enrôle.  Mon mari consommait de l’alcool avant et après son service militaire.  S’il buvait avec excès quelque temps avant son enrôlement, il ne buvait pas tant que ça à son retour.

Q : Qui pourrait prouver que votre mari était un homme sain et exempt de toute forme de maladie pulmonaire avant son enrôlement dans l’armée?

R : Ransom Graves, Champlain, Clinton County, NY
Wm Gettys, Champlain, Clinton County, NY
Gilbert Roberts, Champlain, Clinton County, NY

Je ne sais pas qui a examiné mon mari au moment où il s’est enrôlé.  Mon mari avait pris froid et avait souffert de pneumonie lobaire alors qu’il était à Plattsburgh, NY avant de partir pour le Sud.  Je suis allée le visiter et je l’ai retrouvé à l’hôpital.  Je ne savais pas qui le soignait à l’hôpital. C’était l’hiver quand je l’ai visité à Plattsburgh et au mois de mars suivant il est parti pour le Sud.  Il a été malade et hospitalisé tout l’hiver à Plattsburgh.  Il a été à la maison trois semaines pour faire du recrutement avant de partir pour le Sud.  Il n’était pas bien mais il a pris du mieux et a pu partir avec son régiment.  Les médecins à l’hôpital m’ont dit quoi faire pour lui.  J’ai lui ai appliqué des cataplasmes et je lui ai remis les médicaments que les médecins à l’hôpital ont commandé pour lui.

Q : Qui pourrait prouver que c’est dans l’armée américaine que votre mari a contracté la maladie qui l’a rendu invalide et causé sa mort?

R : Nathaniel H. Gale, Central City, Nebraska
James Armstrong, Glover, Orleans Co., VT
Andrew P. Blackman, 194 University Avenue, St. Paul, Minnesota
William J. M. Blackman, 20 Summer St., Nashua, NH

Je pense que tous les quatre ont bien connu mon mari durant son service et devraient savoir comment il a contracté sa maladie pulmonaire.  Il m’a informée qu’il l’a contractée en faisant le guet alors qu’il était à Plattsburgh, NY.

Q : Qui pourrait prouver que votre mari ait souffert de maladie pulmonaire après avoir été réformé, et ce, jusqu’au moment de son décès?

R : Ransom Graves, Champlain, NY
Wm Gettys, Champlain, NY
Gilbert Roberts, Champlain, NY

Les Dr Toby et Dr Farlay de Keeseville, NY étaient associés et tous deux se sont occupés de mon mari, principalement le Dr Toby.

Si ma déclaration pour demande de pension enregistrée en date du 7 février ’90 indique que j’étais alors âgée de 56 ans, c’est une erreur, j’avais 57 ans en octobre dernier.  Je me suis mariée sous le nom d’Adelia Centerber.

Je ne souhaite pas être présente ou être représentée par un avocat durant quelque autre séance de vérification à l’égard de ma réclamation.

Depuis la mort de mon mari, j’ai habité à Champlain jusqu’au mois d’août dernier, après quoi je suis déménagée ici.

On m’a fait la lecture de ce qui précède. J’ai bien compris vos questions et je confirme que le contenu de ce document reflète fidèlement mes réponses. »

Quelle chance d’avoir découvert ce témoignage il y a des années de cela!

La suite bientôt dans un article sur Adolphus Tourville.

Référence : Demande de pension déposée par Adelia Pelky le 7 février 1890, demande no 414408, National Archives, Washington, DC.

 

52ancestors-2015

52 ancêtres en 52 semaines #13 : Louis Tourville (1844-1912)

Charles Tourville et Sophie Arpajou ont eu huit enfants qui ont survécu jusqu’à l’âge adulte, quatre fils et quatre filles. Poursuivons donc avec l’un de leurs fils, Louis Tourville, un ancien combattant de la Guerre Civile.

Louis est né le 30 septembre 1844 et a été baptisé 6 jours plus tard, le 6 octobre à St-Hughes, au Québec. Son père Charles était absent au baptême, ce qui donne à penser qu’il travaillait peut-être dans le comté d’Addison, au Vermont, alors que Sophie attendait la naissance de Louis à leur maison de St-Hughes.

Comme je l’ai expliqué dans certains articles antérieurs, il semblerait que Charles, alors veuf, soit allé vivre avec sa soeur Catherine, son beau-frère et ses neveux à Châteaugay, dans l’État de New York afin que Catherine puisse l’aider à élever ses enfants. Les enfants de Charles et de Sophie ont eu les parcours suivants : vers la fin de 1851 ou au début de 1852, Charles fils et Sophie ont quitté le comté d’Addison au Vermont pour s’installer à Chateaugay. Joseph et Julia semblent avoir vécu toute leur vie dans les comtés de Clinton et de Franklin, dans l’État de New York, non loin de Chateaugay, après la mort de leur mère. Une décennie plus tard, soit aux environs de 1862-1863, Peter Stephen et Philomena ont également quitté Vergennes pour le comté de Franklin. Nettie est la seule à avoir vécu au Vermont jusqu’à la fin de ses jours.

Qu’en est-il de Louis? En 1860, il vivait à Vergennes, au Vermont, dans la maison d’un avocat. Selon le recensement, il avait fréquenté l’école cette année-là, ce qui m’étonne un peu étant donné qu’à l’âge de 15 ans, à cette époque, les jeunes hommes travaillaient déjà. Mais peut-être est-ce une erreur dans le recensement? Un autre jeune homme de 17 ans, étranger à la famille et habitant la même maison, avait fréquenté l’école et était domestique. Je devrai sans doute faire des recherches sur cet avocat, George W. Grandey. Je suis certaine que Louis avait fréquenté l’école puisqu’il signait son nom et savait écrire.

Un an plus tard, le 6 septembre 1861, Louis se porte volontaire et s’enrôle dans l’armée au début de la Guerre Civile. Il a été mobilisé le 20 septembre 1861 au sein de la compagnie F, dans le 2e Régiment d’infanterie du Vermont. Son dossier militaire nous donne une idée de son apparence : il mesurait 5 pieds 6 pouces (1,70 m), avait les yeux et les cheveux noirs. Vous trouverez d’autres renseignements (en anglais) sur le régiment de Louis ici.

Quelques dates importantes concernant le parcours militaire de Louis :

  • Il a survécu à la fameuse bataille de Gettysburg, en Pennsylvanie, qui a eu lieu du 2 au 4 juillet 1863.
  • Il a été démobilisé le 20 décembre 1863 mais s’est enrôlé de nouveau le lendemain à Brandy Station, en Virginie.
  • Il a été blessé par balle dans la cuisse droite (la balle a traversé la cuisse environ 6 pouces au-dessus du genou) à la bataille de Wilderness, en Virginie, le 5 mai 1864, bataille qui a duré 3 jours. Il a été admis au Campbell General Hospital, à Washington, D.C. le 11 mai 1864.
  • Le 16 mai 1864, Louis est en permission. Il rejoint son régiment le 1er août 1864.
  • Il a été atteint par un fragment de métail à la Troisième bataille de Winchester, en Virginie, le 19 septembre 1864.
  • Il a été hospitalisé au General Hospital, à Montpelier, au Vermont. Pendant les mois qui suivent il est présent au Fort Wood Station, sur Bedloe’s Island, dans le port de New York. En novembre 1864, il avait rejoint son régiment.
  • Il a été promu caporal le 1er janvier 1865.
  • Il a été démobilisé avec le reste de son régiment le 15 juillet 1865 bien que la date du 20 juillet soit mentionnée dans certains formulaires de son dossier de pension de la Guerre Civile.
Louis' Hospital Card in Washington, DC

Carte d’hôpital de Louis, Washington DC

Peu de temps après la fin de son service, le 20 septembre 1865, Louis épouse à l’église méthodiste Matilda LaQuire (ou Lequin au Québec) à Ferrisburgh. Matilda n’était pas une inconnue pour Louis puisqu’elle est la cousine de son beau-frère Joseph St-Germain. Le couple est rapidement allé s’installer à Chateaugay dans l’État de New York où Matilda a donné naissance à une fille, Mary Jane, le 6 décembre 1865 et baptisé le 1er janvier de l’année suivante à l’église catholique de St. Patrick.

Vous amis lecteurs, je vous imagine en train de faire le calcul… J’imagine que Louis a voulu lui rendre service. Rien ne laisse croire que Louis ait été au Vermont neuf mois (ou même sept) avant la naissance de Mary Jane.

À la fin de l’été de 1868, Matilda donne naissance à une deuxième fille, Lizzie, Quelques mois plus tard, la famille déménage à Grand Haven, au Michigan. Le 19 août 1869, Lizzie meurt à l’âge de un an. Le 23 décembre 1869, une troisième fille naît, Clarissa.

Pour avoir consulté plusieurs index pour le comté de Franklin, concernant l’acquisitions de terres, je sais que Louis a fait des transactions immobilières en 1866, en 1868 et en 1872 à Chateaugay mais je n’ai pas vu les documents comme tel. Tout juste récemment, j’ai trouvé la naissance d’un autre enfant pour Louis et Matilda, soit George, né le 17 mars 1872 à Ferrisburgh, au Vermont. Il a été baptisé 4 jours plus tard à l’église catholique de Charlotte. Il est possible que Peter Stephen habitait sur la terre de Louis pendant que celui-ci était au Michigan puisque Peter a acheté une terre de Louis en 1884. La famille a probablement séjourné peu de temps au Vermont après la naissance de George.

J’ai tout fait pour trouver Louis et Matilda dans le recensement américain de 1870 au Michigan mais sans succès. La soeur de Louis, Philomena et son mari Dwight Daniels étaient également à Grand Haven en 1870. Ils n’ont pas été recensés non plus.

Selon le recensement américain de 1880, Louis vivait à Grand Haven avec sa femme Matilda et ses deux filles, Jenny et Clarissa. Son fils George est probablement décédé soit au Vermont soit au Michigan. Le 1er janvier 1883, le nom de Louis est sur la liste de dénombrement des pensionnés de la Guerre Civile du Michigan et il réside toujours à Grand Haven. De plus, la liste des membres de l’association des anciens combattants de la Guerre Civile (G.A.R. Post #75 de Grand Haven) de 1883 indique que Louis est marin (Grand Haven est située sur le bord du Lac Michigan). Sa fille Jennie épouse Marinus Kamhout en 1883 et sa fille Clarissa épouse Edward Palmer en 1886, tous les deux à Grand Haven. Le beau-père de Clarissa, Philander Palmer, était médecin, également ancien combattant de la Guerre Civile et il était  membre du G.A.R. Post #75 tout comme Louis.

Clarissa est l’une des personnes « portées disparues » dans la généalogie des Tourville. Edward Palmer a épousé sa deuxième femme en 1892 mais je n’ai aucune idée de ce qui est arrivé à Clarissa après son mariage. En fait, le mariage de Clarissa constitue également la dernière preuve selon laquelle Matilda était toujours vivante en 1886.

En 1886, Louis a déménagé à Minneapolis, au Minnesota. Il a travaillé entre autres dans une écurie; il a été journalier et aubergiste. Pendant un certain temps, il a travaillé chez E.C. Butts & Sons. E.C. Butts était natif du Vermont et il possédait également une écurie à Grand Haven.Je me suis souvent posé la question à savoir si Louis avait quitté Grand Haven parce que Matilda était décédée. Ou est-il parti avec elle et elle est décédée à Minneapolis? Ou encore, l’a-t-il simplement quitté? Un questionnaire avait été envoyé en 1898 aux pensionnés de la Guerre Civile. À la question concernant les membres de sa famille, Louis écrit « Femme décédée. » Aucune mention de ses filles.

En 1896, Louis est de retour à Grand Haven et travaille comme porteur dans un hôtel de la ville. En 1907, il dit vivre à Chateaugay, NY. Son nom n’est pas sur le recensement d’État de New York de 1905. Il a donc dû regagner Chateaugay vers 1907. En 1910, il y vivait toujours avec son neveu Albert Tourville.

Pour recevoir sa pension de militaire, Louis devait subir un examen médical bi-annuel si j’ai bien compris. Le premier a eu lieu à Malone, NY, en 1867. Le médecin déclare qu’il est frappé d’incapacité permanente (à moitié – pour sa jambe). Louis se plaint de douleurs rhumatismales dans sa jambe. La douleur est plus intense après des efforts. Les examens suivants ont lieu à Grand Haven, au Michigan, en 1873 et 1875. En 1877, l’examen a lieu à Grand Rapids, tout près. Les derniers examens ont lieu à Minneapolis en 1890, 1891 et 1892. Sa pension est d’abord fixée à 4 $ par mois puis est réduite à 2 $ par mois. Il a bien contesté cette réduction mais sans succès. Il devra attendre 1907 pour obtenir une pension mensuelle de 12 $ en raison de son âge (plus de 62 ans). Son dossier médical fait également état de ses gains de poids : il passe de 145 lbs (65 kg) à l’âge de 29 ans pour atteindre 165 lbs (75 kg) à 45 ans.

Louis est décédé le 27 mars 1912 à Chateaugay. Il vivait toujours avec son neveu Albert. Il a été inhumé dans le cimetière catholique de St. Patrick dans cette même ville. Tous ces long voyages aux États-Unis et il a terminé ses jours là où il a grandi.


 

52 ancêtres en 52 semaines est un défi lancé par Amy Johnson Crow. Pour en savoir plus, cliquez sur l'image (site en anglais).

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52 ancêtres en 52 semaines : #6 : Nelson LaCount (1814-1883)

Nelson LaCount est le fils d’Antoine LaCount et de Catherine Tourville. Il était l’époux de Geneviève Brouillard. Ils habitaient à Chateaugay, comté de Franklin, dans l’État de New York. Ils sont tous les deux inhumés au cimetière St. Patrick de Chateaugay.

Nelson et Geneviève sont les ancêtres de Clay LaCount. Je dois beaucoup à Clay, c’est grâce à lui si j’ai appris il y a une dizaine d’années l’existence de plusieurs familles Tourville aux États-Unis.

Clay possède cette photo et il n’est pas certain si ce couple est celui formé de Nelson et de Geneviève. Selon ce que l’on racontait dans sa famille, la médaille que porte Nelson serait celle de son fils qui a participé à la Guerre civile américaine.

Même si la photo n’est pas tellement claire, est-ce que quelqu’un est en mesure d’identifier ce que représente cette médaille?

Médaille

Est-ce que cette médaille serait celle d’un solde ayant participé à la Guerre civile américaine?

Couple mystère

Est-ce que ce couple serait Nelson LaCount et Geneviève Brouillard?

52 ancêtres en 52 semaines : Frank Troville & Frank Tourville

Deux jeunes hommes. L’un, de l’État de New York; l’autre, du Kentucky. Presque des homonymes puisque Frank Troville était aussi connu sous le nom de Frank ou Francis Tourville. Tous deux nés en 1844, ils se sont enrôlés dans un régiment de cavalerie durant la Guerre civile, et sont décédés en 1864 dans le même État, à Andersonville, en Géorgie.

Frank Troville est né en 1844 au Vermont. Ses parents, Narcisse Tourville et Célina Durand (ou Francis Troville et Adelina Durand aux États-Unis) se sont mariés au Québec en 1838, mais ont rapidement émigré à South Hero, au Vermont en même temps que les parents de Francis. Ils se sont plus tard installés à Plattsburgh, dans le nord de l’État de New York, vers 1853.

Le 10 février 1864, Frank Troville, alors âgé de 19 ans, s’enrôle dans la Guerre civile, à Beekmantown pour une durée de trois ans. Se doutait-il que moins de huit mois plus tard, il ne serait plus de ce monde? Mobilisé le 4 mars 1864 dans le 16e régiment de cavalerie de l’État de New York, au sein de la compagnie L, il est fait prisonnier le 24 juin 1864 à proximité de Centreville, en Virginie. Sa famille est informée de sa capture seulement trois mois plus tard, le 19 septembre. Il est mort du scorbut le 24 octobre 1864 à l’hôpital d’Andersonville. Il y avait été admis le 18 octobre précédent.

Les détails concernant son « jumeau » sont plus flous. Nous savons que Frank Tourville, de l’Illinois, serait né vers 1844 en Alabama, tout comme sa mère (selon le rencensement de 1860 du comté de Jersey en Illinois). Cependant, sa mère indique être née dans le Kentucky dans tous les recensements suivants. J’ai toujours pensé que Frank était le fils de Peter Tourville et de Nancy Irwin. La demande de pension faite par sa mère à Washington révèle un détail important : elle était sa mère adoptive. La demande de pension a donc été refusée pour cette raison. Peut-être est-il bien né en Alabama, mais nous ne connaîtrons probablement jamais le nom de ses parents biologiques. Peter et Nancy se sont mariés en février 1839. Il s’agissait d’un second mariage pour Peter. Sa femme, Marie Aspace, a donné naissance à une fille en 1838. Nous pouvons donc supposer qu’elle est décédée entre ce moment et le mariage de Peter. Au recensement de 1860, Francis (ou Frank) habite seul avec ses parents adoptifs en Illinois. Peter avait quitté le Missouri vers 1849 pour s’installer en Illinois, lui et Nancy y sont décédés dans les années 1890.

Frank Tourville s’est enrôlé le 14 décembre 1862, à Lebanon, au Kentucky, lieu de sa résidence à ce moment-là. Mobilisé le 16 avril 1863 dans le 11e régiment de cavalerie du Kentucky, au sein de la compagnie E, il est déclaré absent sans motif du 18 avril 1863 jusqu’à son retour, le 1er mai 1863. Il est porté disparu à la bataille de French Broad, dans l’East Tennessee, le 28 janvier 1864. Les registres d’Andersonville le mentionnent comme étant décédé à Andersonville au cours du mois de mars 1864.

En étant tous les deux prisonniers à Andersonville, ils n’avaient guère de chance de s’en sortir. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : des 45 000 soldats de l’armée de l’Union ayant séjourné au camp d’Andersonville pendant sa période d’existence de 14 mois depuis le mois de février 1864, 12 913 n’ont pas survécu.

andersonville

Pour plus de détails sur Andersonville :

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