Cette année, je ne peux pas participer au voyage de recherches de la NEHGS à Salt Lake City. Je suis tout simplement inconsolable. J’ai beau savoir depuis des lunes qu’il me sera impossible de m’y inscrire en raison de mon horaire de travail (non lié à la généalogie), mais ça ne change rien, je suis tout de même triste.
Sans même m’en rendre compte, je consulte les prévisions météo de la semaine prochaine pour Salt Lake City. L’odeur des feuilles mortes me ramène à tout ce que j’aime tant faire là-bas.
Vous me direz que je suis libre d’y retourner n’importe quand. Bien sûr que c’est possible. Mais le charme de ce voyage, c’est aussi le plaisir de retrouver mes amis qui prennent part à cet événement chaque année.
Ce séjour aurait été mon dixième et, avec le temps, j’ai pris certaines habitudes qui sont devenues des traditions au fil des ans.
Comme les activités de groupe à proprement parler commencent officiellement le dimanche après-midi, j’arrive toujours le vendredi ou le samedi, histoire de me remettre du décalage horaire. En fonction de mon heure d’arrivée, je visite soit la Family History Library, soit le City Creek Center pour une séance de magasinage effrénée. Le dimanche matin, invariablement, après avoir profité du brunch à l’hôtel Marriott, je m’arrête chez Hammons faire mes provisions pour la semaine (eau, fruits, fromage, biscuits, barres tendres). Une fois ces petits détails réglés, je me dirige ensuite vers la librairie Barnes & Noble située au complexe The Gateway où il n’est pas rare pour moi d’y rencontrer des connaissances parce que, voyez-vous, nous, les généalogistes, adorons les livres!
Le dimanche, j’assisterais sans faute au souper de bienvenue et je serais probablement assise à côté de mon amie Rhonda McClure et en train de déguster mes légumes (alias mon gâteau aux carottes). Si par hasard, nos équipes favorites respectives de la LNH, Montréal et Boston, jouaient ce soir-là, j’aurais un oeil sur mon téléphone pour la tenir au courant du déroulement du match — l’excitation atteindrait naturellement son paroxysme si ses Bruins affrontaient mes Canadiens! Rhonda ne se priverait pas de me taquiner si mon équipe perdait (désolée ma chère, quel fun noir tu aurais eu cette année).
Le lundi matin, commencerait une nouvelle séance effrénée, à saveur généalogique cette fois-ci. Rien n’égale la satisfaction de trouver un indice sur un microfilm tout en sachant que cet indice vous mène à un autre microfilm qui est juste là, à quelques pas de vous.
Je m’installe habituellement au deuxième étage où sont conservés les microfilms pour les États-Unis et le Canada. Lorsque mes yeux n’en peuvent carrément plus, je monte au troisième et je passe en revue les étagères de livres des différents comtés sur lesquels je travaille. Bien sûr, je redescends de temps en temps aux niveaux de l’International et des Îles britanniques, en fonction de mes recherches du moment.
J’aurais certainement des rendez-vous avec Rhonda, David Lambert et les autres généalogistes, radotant sur mes vieilles épines généalogiques, mes dossiers Bangle, mon projet Vermont et tant d’autres. Leurs conseils judicieux me manqueront.
Certains préfèrent passer la journée entière à la bibliothèque — je ne vais sûrement pas les en blâmer — je préfère, pour ma part, m’accorder une pause d’une heure pour le lunch. Je ne manquerai pas d’observer les employés de l’église en train d’installer les lumières de Noël dans les arbres en chemin vers mes adresses préférées qui sont sans contredit le Blue Lemon au City Creek Center, le Nauvoo Cafe et le Lion House. En soirée, j’aime bien le Red Rock Brewing Co.
Le jeudi ou le vendredi soir, je serais allée voir un match de hockey des Grizzlys de l’Utah avec Rhonda. Amuse-toi bien Rhonda!
Je souhaite beaucoup de succès à tous les participants de cette année. Quant à vous, les nouveaux, vous adorerez, j’en suis certaine!
Pour ceux qui se posent la question, on annonce 18o C à Salt Lake City aujourd’hui avec du soleil. [Mise à jour météo: pluie et plus froid que prévu. Temps idéal pour la biblio!]
Gros soupir…