Les Dossiers Bangle : #16 | Une Première Propriété pour John Bangle

BANQ L’endroit : l’étude du notaire Joseph Turgeon; la date : le 10 mars 1789. Marie-Dorothée, la fille de John et de Josephte Allaire, vient de naître il y a tout juste quelques semaines. Cette journée-là, pour autant que nous sachions, John Bangle fait l’acquisition de sa première terre dans la province de Québec.

Les vendeurs sont Jean-Baptiste Dubé, bedeau, et sa femme, Marie-Claire Fournaise (sic), de Terrebonne. L’acheteur, aussi de Terrebonne, est Jean-Baptiste Peignet (John est également identifié ainsi dans les registres paroissiaux). Le contrat fait référence à ce qui suit :

« un Emplacement situé au dit Terrebonne De La Contenance de quatre vingt dix pieds de front sur quatre vingt dix pieds de profondeur prenant par Devant a La rue Ste-Marie attenant par Derrière aux Terrains non concédés Joignant D’un côté a dubé fils & D’autre côté à Bolman ».

Cette description vous est peut-être familière? Si vous pensez à la maison d’Adam acquise en 1792, vous ne vous trompez pas! D’après ce que je comprends, cet emplacement est situé à côté de la maison de Bolman, sur la rue Sainte-Marie, soit la terre voisine de la future maison d’Adam Bangle.

En théorie, tout colle, mais en pratique, il y a un petit problème : je n’arrive pas à trouver de contrat de vente datant d’avant 1792 pour cette terre. Aucune preuve donc que John a revendu sa terre avant mai 1792, malgré le fait qu’au moment où Adam achète sa maison, son voisin est André Dubé (de fait, le fils de Jean-Baptiste Dubé). Qu’est-il advenu de cette terre entre le moment où elle appartenait à John et celui où André Dubé en est devenu propriétaire? J’aurais aimé connaître la réponse avant d’écrire cet article, mais ce n’est pas le cas. Néanmoins, fidèle à moi-même, je n’abandonnerai pas les recherches.

john_landCe contrat s’avère des plus intéressants puisqu’on y apprend que les vendeurs promettaient de construire, sur l’emplacement à vendre, pour le 15 juin de la même année, une maison mesurant quinze pieds sur chaque côté et dotée d’une cheminée en pierre. Les vendeurs s’engageaient de plus à fournir le bois destiné à la construction de la partie extérieure de la maison (incluant la couverture).

En contrepartie de la vente de cet emplacement, en plus d’un cheval, les vendeurs ont obtenu de John Bangle qu’il règle à la veuve Janis (propriétaire antérieure) la rente constituée de 22 schelins et 10 sols que lui devaient alors Jean-Baptiste Dubé et sa femme. Les Dubé avaient finalisé l’acquisition de cette terre le 15 novembre 1788 devant le notaire Leguay. John n’a pas signé le contrat, les deux parties ayant déclaré ne savoir écrire ni signer.

Nous verrons sous peu que John a acheté deux autres emplacements dans la région de Terrebonne. Dans mon prochain article de cette série, je reviendrai sur l’histoire de Josephte Bangle (fille de John et Josephte Allaire) et de Joseph Fontaine puisque j’ai découvert quelques faits intéressants au sujet des autres enfants de John Bangle.


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