Trésor des archives : Petit Manuel des associés de l’Union de prières et de La Bonne Mort (1873)

Un de vos ancêtres était-il membre de L’Union de prières et de La Bonne Mort?

Fondée à Montréal en 1851, cette association visait à préparer ses membres à sauver leur âme après leur décès. En 1873, elle ne comptait pas moins de 50 000 membres.

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Belle découverte sur Internet : Extrait du livre de renvoi officiel de la paroisse de Montréal (1872)

Votre ancêtre habitait-il la paroisse de Montréal en 1872? Plus précisément, les villages d’Hochelaga, de la Côte de la Visitation, de la Côte St-Louis, de St-Jean-Baptiste ou de la Côte-des-Neiges? Aimeriez-vous savoir s’il était propriétaire ou locataire?

Dans ce cas, vous pourriez être intéressés par ce document que j’ai découvert sur Internet.

Extrait du livre de renvoi officiel de la paroisse de Montréal [microforme] : comprenant les villages incorporés d’Hochelaga, de la Côte de la Visitation, de la Côte St- Louis, de St-Jean-Baptiste et de la Côte-des-Neiges / préparé et publié par L.W. Sicotte (1872)

Ce livre donne pour chacun des lots des villages susmentionnés le nom de son propriétaire et sa dimension. Le numéro devant le nom du propriétaire est le numéro officiel du lot. Si vous téléchargez la version PDF, vous pouvez aisément y faire une recherche.

extrait officiel

Pour les curieux, les rues de Montréal mentionnées dans l’image ci-dessous sont aujourd’hui la rue Rachel, l’avenue de l’Hôtel-de-Ville, l’avenue Duluth et la rue de Bullion

Jumelé au recensement de 1871, cet ouvrage peut se révéler fort utile.

J’y ai trouvé le nom de Honoré Tourville qui habitait St-Henri ainsi que les noms d’Élisabeth Lamoureux, veuve de Louis Tourville, de son fils Médard et de deux de ses gendres, Denis Barrette et Napoléon Gauvreau, qui habitaient le village St-Jean-Baptiste.

Bonnes recherches!

Base de données sur les voyageurs : une mine d’or pour les chercheurs et notre famille

Il y a quelques mois j’ai découvert une base données en ligne pour les voyageurs. Il s’agit là d’une vraie mine d’or pour les généalogistes qui recherchent leurs ancêtres canadiens-français. Cette base de données contient des renseignements sur environ 35 900 contrats pour la traite des fourrures qui ont été signés devant des notaires montréalais pour la période allant de 1714 à 1830. Ce projet a été amorcé par la Société historique de St-Boniface au Manitoba.

Vu l’absence de recensements au cours de cette période, cela nous permet de suivre les traces ou le parcours de certaines personnes qui ont signé plus d’un contrat. Vous cherchez des descendants de votre ancêtre et vous n’arrivez pas à les trouver? Cette base de données pourrait vous donner de nouvelles pistes de recherche. De plus, comme il est possible de faire une recherche par paroisse, vous pouvez trouver aisément les parents ou les voisins de votre ancêtre qui sont peut-être partis avec lui. Et si votre ancêtre portait plusieurs noms ou prénoms ou si ceux-ci ont été mal orthographiés, vous pouvez peut-être trouver un contrat qui vous aurait échappé si vous n’avez pas fait la recherche par paroisse.

Pour y jeter un coup d’oeil, en connaître plus sur les paramètres de recherche ou son historique, la base de données se trouve ici.

La famille Hubou-Tourville et la base de données des Voyageurs

Jusqu’à maintenant, j’ai pu retracer les documents suivants grâce à cette base de données :

Comme vous pouvez le constater, beaucoup de travail encore pour moi! 😉

52 ancêtres en 52 semaines : #3 Guillaume Hubou (? – 1653)

20121115034504!GlobeLes premiers arrivants en provenance du Mesnil-Durand, Calvados, France

Nous avons identifié cinq personnes en Nouvelle-France qui ont émigré du Mesnil-Durand au cours du XVIIe siècle, soit Guillaume Hubou (vers 1627), Barbe Hubou (1639), Mathieu Hubou (1641), Nicolas Goupil (1642) et Françoise Hubou (1662). Voici l’histoire de Guillaume Hubou.


Allons tout en haut de l’arbre aujourd’hui! Mon ancêtre paternel direct, Mathieu Hubou, migrant arrivé à Québec vers 1642, est venu rejoindre son oncle Guillaume Hubou arrivé au pays depuis une quinzaine d’années.

Originaire de Mesnil-Durand, dans le Calvados, tout comme son neveu, Guillaume serait arrivé à Québec avant 1627 puisque selon l’historien Marcel Trudel, il ne faisait pas partie des recrues de 1627 et de 1628. Marié à Marie Rollet, la veuve de Louis Hébert, le 16 mai 1629 en présence de Samuel de Champlain, il est demeuré à Québec avec Marie lors de la prise de la ville par les frères Kirk cette année-là. La plupart des colons français sont revenus à Québec trois ans plus tard, soit en 1632.

Dans les registres paroissiaux de St-André du Mesnil-Durand, j’ai retrouvé le baptême de Katherine, soeur de Mathieu, baptisée le 29 décembre 1622. Guillaume Hubou est son parrain. Ce document est le plus ancien qui atteste de l’existence de Guillaume. Fils de Jean Hubou et de Jeanne Goupil, certains ouvrages annoncent 1600 comme date de naissance approximative, je n’ai cependant encore rien trouvé pour le prouver. Le nom de ses parents est connu grâce au mariage de sa soeur Barbe qui est arrivée en Nouvelle-France vers 1639 pour lui servir de servante aux termes d’un contrat d’engagement jusqu’en 1642, année de son mariage.

Guillaume Hubou s’est vu concéder une terre au Sault-au-Matelot en 1634. Plusieurs contrats ont été conclus par Guillaume Hubou. Le document qui me rend très curieuse est cet inventaire des meubles de Guillaume Hubou après le décès de Marie Rollet en 1649. Je compte bien me le procurer à ma prochaine visite aux Archives et tenter de le déchiffrer.

Guillaume Hubou a été inhumé le 13 mai 1653 à Québec, un « ancien habitant du pays » écrit le prêtre.

Je termine mon article sur une petite énigme. Pouvez-vous m’aider à déchiffrer le nom de la marraine dans l’acte de baptême de Katherine? 😉 Vous pouvez cliquer sur l’image pour l’agrandir.

Mise à jour :

  • Hervé Pencalet propose Katherine Vauquane de la Berniere.
  • Claire Burman propose Katherine Vauquenu de la Berniere.
  • Hervé a trouvé Vauquanu qui serait aujourd’hui Vaucanu.
  • J’ai trouvé une commune, La Brévière à quelque 9 km du Mesnil-Durand, on y irait donc pour Katherine Vauquanu (aujourd’hui Vaucanu) de La Brévière. Merci à tous!
xxxx

katherine hubout fille de nicollad fut baptisé le vingt neuf jour de decembre (…) par moy louyd mavia(?) pretre vicaire (…) ses parrain & marraine guillaume huboult & katherine banquanne (???) de la (…)??

52 ancêtres en 52 semaines : #2 – Louis Tourville (1838-1895)

Dans le cadre du défi 52 ancêtres en 52 semaines, j’ai promis à mes amis Facebook d’alterner entre le Québec et les États-Unis pour les descendants de Mathieu Hubou. Louis Tourville n’est donc pas mon ancêtre mais quand même, il est un cousin (très éloigné) mais tout de même un cousin. 😉

J’ai dû mal à imaginer la gamme d’émotions par laquelle est passée la famille de Louis Tourville après sa mort tragique un dimanche de mai 1895 au Post-Graduate Hospital de Chicago, tel que le rapporte le Chicago Tribune du 17 mai 1895.

Nous sommes le mercredi 8 mai 1895. Louis Tourville travaille sur le site de construction du canal de Chicago. Depuis peu à l’emploi de l’entreprise Hendenreich Company Contractors, Louis est au travail près d’une décharge lorsqu’il est pris dans un câble servant à soulever les voitures et il est projeté dans les airs avec une rare violence. Couvert d’ecchymoses, Louis souffre également de blessures internes. Il est d’abord emmené chez lui. Croyait-on que son état n’était pas si grave? Car ce n’est que plus tard qu’il est transporté à l’hôpital où il décède quatre jours plus tard.

View of O.C. Farrington [verify], standing in the excavation site of the new Chicago Drainage [Sanitary and Ship] Canal. "Construction proceeds on the Sanitary and Ship Canal...much of the 28 miles was through solid rock underlying the continental divide." 1896. Original size and material: 4x5 inch glass negative Digital Identifier: CSGEO8770 Part of the Illinois Urban Landscapes Project: www.fieldmuseum.org/urbanlandscapes/

View of O.C. Farrington [verify], standing in the excavation site of the new Chicago Drainage [Sanitary and Ship] Canal. « Construction proceeds on the Sanitary and Ship Canal…much of the 28 miles was through solid rock underlying the continental divide. » 1896.
Original size and material: 4×5 inch glass negative
Digital Identifier: CSGEO8770
Part of the Illinois Urban Landscapes Project: www.fieldmuseum.org/urbanlandscapes/

Le mardi 14 mai, alors que la famille se prépare à enterrer Louis au cimetière Mt. Calvary, le coroner McHale arrête la cérémonie et ordonne que le corps de Louis soit placé dans une voûte jusqu’à ce qu’une enquête puisse être menée. Le coroner soupçconne que le certificat de décès émis par le Dr Kuraeff du Post-Graduate Hospital ne soit pas conforme aux faits.

L’enquête du coroner a lieu le 16 mai 1895, soit quatre jours après le décès de Louis. Le jury en vient à la conclusion que le câble n’était pas protégé adéquatement et qu’il constituait un risque d’accident. Il tient donc la Hendenreich Company Contractors responsable de l’accident survenu à Louis. Le jury blâme également le Dr Kuraeff pour avoir délivré un permis d’enterrement qui ne mentionnait pas la cause réelle du décès. Le jury recommande également que les autorités concernés prennent des mesures adéquates pour éviter qu’un tel accident se reproduise à l’avenir.

En lisant le formulaire de l’enquête du coroner, je me suis aperçue qu’un des témoins présents à l’enquête était Louis Tourville, mouleur de son métier, habitant au 270 Forquer St., soit le fils de Louis Tourville. Cela veut probablement dire que Louis fils était présent lors de l’accident de son père…

Louis Tourville est né en 1838 à Lachenaie, au Québec, fils de Louis Tourville et d’Élisabeth Lamoureux. Sa famille s’installe à Montréal à la fin des années 30. Seulement quelques familles Tourville habitent à Montréal à cette époque. Je peux m’estimer chanceuse d’avoir trouvé cette famille dans les recensements canadiens de 1842 et de 1851 car ils sont très incomplets pour cette période.

Louis Tourville a épousé Suzanne Bélec le 13 septembre 1858 à l’église Notre-Dame de Montréal. Ce couple a eu 11 enfants, dont 9 ont atteint l’âge adulte, tous nés à Montréal.

Louis était mouleur et charpentier lorsque lui et sa famille ont déménagé à Chicago, probablement en octobre 1880 (selon la demande de citoyenneté amércaine de leur fils Victor). La récession économique qui a commencé en 1873 pourrait avoir poussé Louis à déménager à Chicago où l’économie était florissante au début des années 80. Son neveu Alphonse s’y était déjà installé en 1878.

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52 ancêtres en 52 semaines est un défi lancé par Amy Johnson Crow. Pour en savoir plus, cliquez sur l'image (site en anglais).

52 ancêtres en 52 semaines est un défi lancé par Amy Johnson Crow. Pour en savoir plus, cliquez sur l’image (site en anglais).

Le surnom de Tourville

Plusieurs d’entre vous m’ont demandé l’origine du surnom Tourville. À l’école, lorsque j’étais toute petite, en consultant le Larousse, j’étais convaincue qu’Anne Hilarion de Costentin Tourville était mon ancêtre. Malheureusement, ce n’est pas le cas.

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Anne Hilarion de Costentin, comte de Tourville (1642, Coutances – 23 mai 1701, Paris)


En 1975, c’était l’année du Patrimoine et le gouvernement du Québec nous offrait la possibilité de faire faire notre arbre généalogique. Mon père a envoyé le formulaire et nous avons reçu la réponse un an plus tard. Lorsque j’y repense, sachant combien cela aurait facile de le faire (cela m’aurait pris à peu près 30 minutes), j’aurais préféré le faire moi-même. Mais j’étais trop jeune et je n’y connaissais absolument rien. Mais lorsque nous avons reçu l’arbre généalogique mon père s’est exclamé : “Je me rappelle que mon père nous a déjà dit que notre vrai nom était Hubou!”. J’ai réalisé plus tard que s’il n’avait pas vu cet arbre, il ne nous en aurait probablement jamais parlé.

Vous savez probablement qu’en Nouvelle-France, beaucoup de familles ont adopté des surnoms, souvent descriptifs, comme Leroux, Leblond, etc.

Notre ancêtre, Mathieu Hubou, est arrivé à Québec, en Nouvelle-France, vers 1642. Plus tard, il a adopté le nom de Hubou dit Deslongchamps. Ses deux fils, Jean-Baptiste et Mathieu se nommaient également Hubou dit Deslongchamps. Tous les descendants de Mathieu ont conservé le patronyme Deslonchamps, ce qui veut dire que les Deslongchamps et les Tourville ont un ancêtre commun.

Par contre, le fils de Jean-Baptiste, Augustin, a adopté le surnom de Tourville. Le surnom Deslongchamps s’explique facilement. Dans un contrat, Mathieu dit habiter au lieu dit des longs champs. Le surnom de Tourville n’est pas descriptif. Le premier document attestant de l’adoption du surnom de Tourville remonte à 1712, année du mariage d’Augustin.

Serait-ce possible qu’Augustin ait adopté ce surnom parce qu’il admirait le maréchal de Tourville? Je crois que c’est une explication plausible. Le comte de Tourville est décédé en 1701 en France. Lorsque Augustin est devenu adulte (il est né en 1691), il avait certainement entendu de ses batailles contre les Anglais et les Hollandais.

Une autre famille de Nouvelle-France a adopté le surnom de Tourville, les Dutaut. Cependant, il n’existe aucun lien de parenté entre ces deux familles. Certains Dutaut-Tourville ont émigré aux États-Unis (surtout au Minnesota). La première mention du surnom de Tourville chez les Dutaut remonte à 1720.

Si vous désirez en savoir plus sur le maréchal de Tourville :

Anne Hilarion de Tourville

Si vous désirez en savoir plus sur les surnoms :

Article de FrancoGène