Occupation : commerçante | Sophie Tourville née Paquet (1803-1866)

Fantastique! Les contrats notariés du Québec continuent de livrer leurs secrets sur nos ancêtres.

Encore à ce jour, je connais bien peu de choses sur la famille d’Étienne Tourville et de Sophie Paquet. Menuisier, Étienne Tourville a quitté Lachenaie avec sa femme et leurs enfants quelques années après leur mariage qui a lieu le 25 septembre 1825. Ils prennent la direction de Saint-Eustache d’abord (qu’ils habiteront de 1832 à 1836) et de Montréal ensuite.

Étienne est décédé le 2 février 1843, à l’âge de 45 ans. Vous vous souviendrez peut-être de leur fils Joseph-Octave qui était imprimeur et qui a quitté Montréal pour le Massachusetts vers la fin de sa vie.

Sophie Paquet est née le 10 avril 1803, à Saint-Vincent-de-Paul (Laval) et baptisée le jour suivant. Elle était la fille de Paul Paquet et d’Hélène Gravel.

Sophie a été veuve pendant 23 ans alors que son mariage avait duré un peu plus de 17 ans. Le couple a eu six enfants et Sophie s’est retrouvée seule avec eux (tous ayant survécu à leur père).

Cette femme m’a toujours intriguée. Le recensement canadien de 1861 rapporte que son occupation (!) était commerçante. Eh! bien, j’ai trouvé un bail signé devant le notaire Pierre-Henri Carpentier, le 23 avril 1860, relativement à un logement comprenant deux pièces, situé à Montréal, au 153, rue Sanguinet (au nord de la rue Sainte-Catherine). Sophie ne sachant pas signer, sa marque apparaît au bas du document.

J’ai même repéré Sophie dans l’Annuaire Lovell. De 1857 à 1860, on y indique qu’elle est commerçante au 146, rue Sainte-Catherine (à l’intersection de la rue Saint-André). Dans l’édition de 1861-1862, elle est énumérée comme Mrs. Stephen Tourville, commerçante, vivant près du 219, rue Sainte-Catherine (non loin de la rue Sanguinet). Cette publication ne comporte pas d’entrée à son sujet pour les dernières années de sa vie. De quel type de commerce parle-t-on ici? Mystère!

Sophie a été inhumée le 19 novembre 1866 dans le cimetière catholique de Montréal.

Bien qu’il ne semble pas y avoir d’autres contrats la concernant dans l’index des notaires du Québec sur Ancestry, cela ne signifie pas que ce soit le cas — la numérisation suit son cours et il faut compter avec le fait que certains actes ont été perdus à jamais. Je dois seulement faire preuve de patience. Et c’est ce que je ferai.