Les Dossiers Bangle #25 : Une Première Terre pour William Bangle

Après avoir traversé l’année 1820 en compagnie de John Bangle, faisons à nouveau un saut dans le temps, plus exactement à la fin des années 1790, pour explorer cette fois-ci la vie de son frère, William Bangle.

Comme en font foi les registres catholiques paroissiaux, William Bangle et son épouse, Marie Tourville, ont vécu les premières années de leur mariage à Terrebonne (env. 1794-1806) (incluant un bref séjour à Saint-Vincent-de-Paul sur l’Isle Jésus en 1799-1800), puis ils se sont installés à Mascouche jusqu’en 1812. Par la suite, ils s’établiront à Berthierville et, enfin, à Sainte-Élisabeth de Joliette, où William est décédé et a été inhumé en 1821. D’autres documents fournissent des détails plus précis sur William; nous les examinerons dans les articles à venir au cours des prochaines semaines.

Outre les renseignements contenus dans les registres paroissiaux, la première trace de la présence de William à Terrebonne est attestée par un contrat d’achat passé devant le notaire public Joseph Turgeon le 20 juin 1795—le premier enfant présumé de William et de Mary, William fils, naît quelques jours plus tard, le 5 juillet. Au moment de cette transaction, William indique être meunier.

William a acquis auprès de Charles Baptiste Bouc, un marchand de Terrebonne,

« un emplacement situé au bourg de Terrebonne de plus ou moins 50 pieds de front, faisant partie d’un emplacement de 90 pieds de front sous le no 107 sur la profondeur suivant le plan couvrant 230 pieds sur la rue St-Joseph dans une ligne et 194 pieds et demi dans l’autre ligne de profondeur, prenant par devant au terrain de Pierre Fontigny, attenant par derrière à la rue St-Michel, joignant d’un côté au nord-est à Jean Benguelle (qui tient l’autre partie de la totalité) et d’autre côté au sud-ouest à Michel Alari. »

On croit parfois—à tort, semble-t-il—avoir fait le tour d’une question jusqu’à ce que de nouveaux éléments surgissent par la bande : John Bangle n’a pas dit son dernier mot! Car bien que nous ignorons la date à laquelle il a revendu l’emplacement dont l’achat avait été conclu le 14 mai 1792 devant le notaire public Jacques Dufault, nous apprenons, grâce au contrat d’achat de William Bangle, qu’il le détenait toujours trois ans plus tard, en juin 1795. L’épouse de John, Josephte Allaire, était alors décédée depuis environ cinq mois. Et n’oublions pas, au passage, de remercier William pour cette information supplémentaire révélée par son contrat de vente du 16 avril 1801 : John n’en était plus propriétaire à cette date. Peut-être vous rappelez-vous que cette même journée, Marie Davis avait également vendu son emplacement, tel que le mentionne l’article No 12.

William achètera cinq autres emplacements au cours de son existence, tous situés dans la région de Terrebonne. Nous jetterons d’ailleurs un coup d’oeil à ces acquisitions dans le prochain article de la série. Cependant, nous ne sommes pas en mesure de confirmer si William a détenu une terre à Berthierville ou à Sainte-Élisabeth de Joliette, aucun acte notarié n’ayant été trouvé jusqu’à maintenant à cet égard.

Après avoir pris connaissance de la vie plutôt tumultueuse de son frère John, vous seriez en droit de vous attendre à ce que celle de William ait été, en comparaison, un long fleuve tranquille. N’en soyez pas si sûr, vous pourriez avoir quelques petites surprises.


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