J’aime bien les statistiques : souvent amusantes, toujours intéressantes; alors, pourquoi ne pas joindre ici l’utile à l’agréable? À l’invitation de Sophie Boudarel de relever le défi ChallengeAZ 2016, le thème qui d’entrée de jeu m’est venu en tête est celui des prénoms.

À quoi se résume un prénom? Un mot qui se compose de quelques lettres à peine (à condition toutefois de ne pas avoir vu le jour au sein d’une famille atteinte de folie des grandeurs), le nôtre nous suit (et nous précède) notre vie durant. Si certains en sont fiers et l’annoncent d’une voix forte et assurée, d’autres le murmurent avec embarras ou sont contraints de l’épeler jusqu’à la fin de leurs jours. Peu importe qu’il nous aille comme un gant ou qu’il sonne faux, chacun de nous le répétera, l’écrira et l’entendra plus que tout autre.

Dès lors, comment ne pas être fascinée par l’évolution des prénoms depuis les débuts de la colonie?

Pour chacune des lettres de l’alphabet, il sera intéressant de découvrir quel était le prénom devenu le plus populaire au cours de chaque siècle et ceux qui ont résisté, ou non, aux modes. L’enfant était-il nommé en l’honneur de son père ou de sa mère? De son parrain ou de sa marraine? Les Canadiens-français vivant aux États-Unis ont-ils adopté des prénoms typiquement américains?

Voici comment je compte procéder.

Pour des raisons pratiques (et de toute évidence sentimentales), je me limiterai ici aux familles Hubou et Tourville, ce qui représente environ 1 000 sujets d’étude.

Peut-être n’ignorez-vous pas qu’au Québec, à peu près tous les enfants, garçons ou filles (moi comprise!) héritaient à leur baptême du prénom de Joseph ou de Marie. Histoire de se démarquer, tout de même, les parents donnaient un, deux ou trois autres prénoms dont l’un devenait celui dit usuel. Cela étant dit, dans le but d’éviter de fausser les statistiques, les Joseph et les Marie seront donc compilés pour les lettres J et M, mais seulement dans le cas où c’était effectivement le prénom usuel des personnes concernées.

Mais, je n’entends pas m’arrêter aux seules statistiques; elles seront complétées par une courte biographie d’une personne dont le prénom débute avec la lettre du jour.

Et pourquoi ne pas voter pour le prénom le plus rigolo? Les idées fusent, mais tout reste à faire.

Allez, il faut que je me mette au travail.

Au plaisir de vous lire tous en juin prochain, je serai de toute façon en bonne compagnie!

—Marie-Laurette-Diane

Le ChallengeAZ 2016 est proposé par Sophie Boudarel de La Gazette des ancêtres